En attendant les hommes donne la parole à trois femmes de Oualata, cette « ville rouge » à l’extrême Est de la Mauritanie qui défie les sables du désert. Dans ce coin perdu, la vie s’écoule comme un long fleuve tranquille. La plupart des hommes sont partis chercher fortune dans les grandes villes du pays ou à l’étranger, laissant les femmes seules avec les enfants et les vieillards. Le film décrit le quotidien de trois femmes. Toutes les trois parlent librement de leurs relations avec leur mari, avec les hommes en général, de leurs déboires, de leurs joies, de leurs déceptions...Le spectateur est quelquefois désarçonné par cette liberté de ton, dans une société considérée (à tort ?) comme misogyne et où la femme donne l’impression de compter pour moins que rien. Pourtant, en décortiquant le discours des trois « héroïnes », on devine bien que celui qui domine n’est pas forcément l’homme...
Oualata, a red city on the far edge of the Sahara desert. In this haven, frail rampart against the sand, three women practice traditional painting, they decorate the walls of the city.
In a society apparently dominated by tradition, religion and men, these women unreservedly express themselves. They comment freely on the relationship between men and women.
الكلمة في الشريط لثلاث نساء من "كوالاطا"، المدينة الحمراء في أقصى شرق موريتانيا، التائهة وسط الصحراء حيث الحياة كنهر هادئ طويل، والرجال غادروها إلى المدن الكبرى إلى الخارج تاركين النساء وحيدات مع الأطفال والشيوخ. يرصد الشريط الحياة اليومية لهؤلاء النساء فيتحدثن بطلاقة عن علاقتهنّ بالأزواج، وبالرجال وعن الفرح والخيبة، ويفاجئ المشاهد أحيانا بهذه الحرية في مجتمع يعتبر معاديا للمرأة... لنستنتج بيسر أنّ ما يشغل المرأة ليس الرجل بالضرورة.