Voix du regard Doc A Tunis
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Eurodoc
autour de films

Ness El Fen
Vendredi 4 et Samedi 5 avril
De 10h à 13h

 

Leçons de cinéma
Proposé et animé par François Niney

Pourquoi le cinéma direct ?

Au tournant des années 60, a été inventé le "cinéma direct", c'est-à-dire qu'on a pu pour la première fois enregistrer l'image et le son synchrones en caméra baladeuse in situ. L'appareillage technique mis au point pour ce faire (caméra 16mm d'épaule silencieuse avec magasin de 10mn et magnétophone portatif synchronisé) n'était pas le fruit d'une recherche industrielle mais d'une exigence politique et esthétique de jeunes cinéastes, reporters, ethnologues : donner la parole au terrain, substituer au commentaire façon "voix de son maître", la parole même des intéressés, prise sur le vif.
Le plan séquence synchrone devint la figure majeure de ce nouveau cinéma de la parole et de la vie courante, des luttes quotidiennes et des "minorités" (non pas au sens numérique mais  au sens de ceux que la norme tenait pour "mineurs" : jeunes, femmes, ouvriers, noirs, fous...).
On sait l'influence majeure que cette innovation a eu, non seulement sur l'essor du documentaire, mais sur la Nouvelle Vague, le Cinema novo, et le cinéma tout court, de Rouch, Marker et Varda, jusqu'à Kiarostami ou Lars von Trier en passant par Cassavetes et Wenders.
Depuis, la télé a largement récupéré cette forme et l'a abâtardie à sa manière, c'est à dire sous la forme bavarde et dérisoire du micro-trottoir, du faux direct et du "reality show". Que peut-on en tirer aujourd'hui ?

 

Vendredi 4 avril :

Un cinéma en prise directe.
- « Nice Time » de Claude Goretta et Alain Tanner (17', Angleterre, 1957)
-  « The Chair » (extraits) de Richard Leacock, Don Penebaker et G.Shuker (USA, 1962)
- « Chronique d'un été » (extraits) de Jean Rouch et Edgar Morin (France, 1960),

Samedi 5 avril :

Mais que fait la police ?
Analyse comparée des dispositifs de trois documentaires de cinéma direct sur la police.  
- « Law and Order »  de Fred Wiseman (USA, 1969)
- « Faits divers »  de Raymond Depardon (France, 1982)
- « La fusillade de Mole Street »  de Mosco Boucault (France, 1998)

 

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